On se bat seul-e, le plus souvent. Seul-e pendant qu’on prépare, ou qu’on corrige. Seul-e avec ses doutes, s’accrochant à quelques convictions, à quelques évidences : la nécessité de transmettre, d’enseigner, d’éduquer, d’élever Oui. Tout cela à la fois. Le métier, ça s’appelle. Quand les questions, plus nombreuses souvent que les réponses, on les pose d’abord…

« On ne peut rien espérer de durable si on ne met pas une énergie énorme à révolutionner l’enseignement. » Octave Mirbeau interviewé par René de Chavagnes, Gil Blas, 16 octobre 1905 Voir et revoir autant de fois que possible – avec délice – le film de Jean Vigo, Zéro de Conduite. Un enseignement à…

Quel plaisir de contempler la cour de récréation Quel plus beau témoignage de ce que l’humain a de bon

En son temps, l’affaire fut presque étouffée, braise sous la cendre, mais il est arrivé qu’un établissement scolaire de banlieue parisienne offre très libéralement à ses élèves le choix du nouveau nom qu’il porterait. Une écrasante majorité désigna Jacques Mesrine (professionnel du secteur de la redistribution).  Il fallut en rabattre et revenir à de meilleurs…

Il y a des choses insupportables ou difficilement supportables, et qui sont supportées quand même. Le sommeil des élèves en classe est difficilement supportable par exemple. 

Ça fait plusieurs mois que je mène des ateliers d’écriture, dans des lycées ou des assos du 93, auprès de jeunes quasi toustes racisé·es.

Discipline. Voici le maitre mot qui régit depuis son origine l’espace scolaire comme pièce essentielle de la gouvernementalité. L’école que nous connaissons est le pur produit de Troisième République instituée sur les décombres de la Commune, avec les massacres des communards que l’on sait, qui coïncidèrent avec l’intensification de l’entreprise coloniale conduisant à l’écrasement des…

Je n’ai enseigné qu’un an en Seine-Saint-Denis : TZR à Henri-Wallon (Aubervilliers) et à Jean-Moulin (Le Blanc-Mesnil), il y a plus de quinze ans. Je sortais de trois années passées à enseigner à l’université : trois années qui ne m’avaient qu’à moitié satisfait, qu’à moitié fait découvrir le métier. Cette année-là, j’ai cessé de prendre le métro…

J’ai enseigné, après mon stage dans le 94, dans différents collèges du 93 entre 2003 et 2005 puis entre 2010 et 2014. Je n’avais pas « la vocation ». J’ai enseigné parce que j’aimais les lettres et qu’il était temps que je gagne ma vie. J’ai passé le CAPES de Lettres Classiques et après ma titularisation, j’ai…